Synthèse du mois d’avril 2024 concernant l’actualité financière sur les marchés européen et américain
Politique monétaire
Lors de leurs dernières réunions de politique monétaire, la FED et la BCE ont laissé leurs taux directeurs inchangés au plus haut niveau depuis vingt ans. La FED a écarté une hausse imminente des taux, se montrant prudente face à l’inflation persistante, l’évolution de l’emploi et les marchés financiers.
Si une baisse est envisagée par la BCE en juin, certains banquiers centraux estiment que cela ne garantit pas d’autres baisses par la suite. Ce changement de ton peut également être corrélé à la stratégie de maintien de taux restrictifs de la FED.
Dans ce cas, si la FED maintient ses taux, on peut s’attendre à une dépréciation de l’euro face au dollar et à de nouvelles pressions inflationnistes au vu du poids du dollar dans les échanges internationaux.
En revanche, la zone euro dynamisera probablement ses exportations et donc sa croissance. La BCE doit prendre en considération l’évolution de l’inflation, les pressions sur l’économie et les indicateurs de croissance lors de ces prochaines décisions.
Inflation européenne
En Europe, l’inflation IPCH pour avril 2024 a été publiée. Cette dernière est restée stable par rapport à celle de mars 2024 à 2.4% :
▪️ L’alimentation globale passe de 2.6% en mars 2024 à 2.8% en avril 2024 pour une pondération globale de 19%
▪️ L’énergie passe de -1.8% en mars 2024 à -0.6% en avril 2024 pour une pondération globale de 10%
▪️ Les services passent de 4.0% en mars 2024 à 3.7% en avril 2024 pour une pondération globale de 45%
▪️ Les biens industriels hors énergie passent de 1.1% en mars 2024 à 0.9% en avril 2024 pour une pondération globale de 26%.
Le graphique ci-dessous présente l’évolution de l’inflation IPCH dans tous les pays de la zone euro. La tendance à la baisse de l’inflation se confirme et ouvre ainsi la possibilité à court et moyen terme d’une détente de la politique monétaire de la BCE.
Actuellement, des disparités significatives persistent au sein de la zone euro, avec six des dix plus grandes économies en termes de PIB qui demeurent au-dessus de l’objectif d’inflation de 2%.
Dans un monde en constante évolution, les établissements publics sont confrontés à un environnement économique incertain qui nécessite une capacité d’adaptation rapide et efficace.