Actualité financière : une période compliquée pour la France

 

Ce début d’été 2024 restera pour la France une phase difficile à plusieurs niveaux.

 

📉 Abaissement de la note de la France par l’agence S&P

Cette baisse intervient un an après l’abaissement réalisé par l’agence de notation Fitch Ratings. La note accordée par S&P est ainsi passée de « AA » à « AA-», une première depuis 2013. En cause, une dégradation de la dette publique et de ses prévisions.

 Estimations S&P :

  •  Dette/PIB : 112% d’ici 2027 (contre 109% l’année dernière).
  • Déficit/PIB : 5.5% en 2023 (contre prévisions de 4.9% par le gouvernement).

Cette note est accordée avec une perspective stable (elle était négative précédemment). S&P estime que la reprise de l’économie soutiendra les efforts de la France, mais pas suffisamment pour réduire considérablement le ratio dette/PIB.

 

⚠️ Mise en garde de la Commission Européenne 

Comme six autres États membres, la Commission européenne a annoncé l’ouverture probable d’une procédure de déficit excessif à l’encontre de la France pour déficit public élevé. Pour rappel la France c’est un déficit public en 2023 de 5,5 % du PIB.
 
Après près de quatre ans de suspension, les règles budgétaires de l’Union Européenne sont de retour.
 
En vertu du Pacte de stabilité et de croissance :
  • Les États membres doivent maintenir leur déficit public sous le plafond de 3 % du PIB.
  • La dette publique doit rester sous les 60 % du PIB. 
Ce niveau cible n’était déjà pas respecté avant la crise de la COVID-19 ; il s’agit d’une dégradation structurelle, non uniquement liée à la crise COVID.
 
Les règles européennes prévoient qu’en cas de dérive, les États doivent réduire de 0,5 point de PIB par an le déficit.
 

🏛️ Dissolution de l’Assemblée Nationale  

Changement majeur dans le paysage politique français avec notamment la remise en cause de certaines dispositions structurelles prises par l’équipe précédente.
 
Ce changement vient s’ajouter aux deux points précédents rajoutant ainsi du risque et de l’incertitude sur les marchés concernant l’avenir de la dette de la France.
 
A ce jour, la dette française reste bankable malgré des évolutions de l’écart de spread avec le Bund allemand entre 70 et 90 pdb.
 
Le risque majeur concerne le prochain budget du nouveau gouvernement et de ses intentions. En effet, les projets des divers partis présentent une vitesse d’investissement et donc de hausse de la dépense assez importante.
 

💶 Statu-quo pour la BCE en juillet, après une baisse de 25 pdb en juin  

La BCE s’est réunie jeudi 18 juillet pour statuer une nouvelle fois sur la politique monétaire européenne. Sans surprise, elle a choisi de maintenir ses taux directeurs à leurs niveaux actuels, après les avoir baissés lors de la réunion du mois de juin.
 
La présidente de la BCE, Christine Lagarde, estime que les options sont « grandes ouvertes » pour la réunion de septembre.
 
Les marchés anticipent près de deux baisses de taux de la BCE pour le reste de l’année (25 pdb sur chaque trimestre) et trois baisses d’ici la fin de l’année prochaine.
 
D’après Reuters : « Deux responsables de la Banque Centrale Européenne (BCE), dont le gouverneur de la Banque de France, se sont prononcés vendredi en faveur de nouvelles baisses de taux d’intérêt, se montrant confiants dans le fait que l’inflation se rapproche en 2025 de l’objectif de 2% fixé par la BCE. »

 


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