Les récentes déclarations du président de la FED, Jerome Powell, à Jackson Hole, ont permis de connaitre les réelles ambitions de la Banque Centrale Américaine pour lutter contre la hausse constante de l’inflation de ces derniers mois. A l’issue de son discours, le message est clair : la FED fera son maximum pour limiter l’inflation, quitte à freiner la croissance.
L’espoir était de mise suite à un mois d’août qui a montré des premiers signes d’amélioration et laissé espérer un ralentissement de la hausse des taux d’intérêts. Les déclarations de Jerome Powell ont confirmé que l’amélioration d’un seul mois était bien en deçà des attentes pour confirmer que l’inflation est en baisse.
Déclaration : (…) « Il est vrai que l’inflation élevée actuelle est un phénomène mondial et que de nombreuses économies dans le monde font face à une inflation aussi élevée ou plus élevée qu’aux États-Unis. Il est également vrai, à mon avis, que la forte inflation actuelle aux États-Unis est le produit d’une forte demande et d’une offre limitée, et que les outils de la FED fonctionnent principalement sur la demande globale (…). Il est clair qu’il y a du travail à faire pour modérer la demande afin de mieux l’harmoniser avec l’offre. Nous sommes déterminés à faire ce travail. »
La position de la FED est donc claire pour lutter face à l’inflation et la hausse prévue pour septembre devrait être aussi importante. Selon Jerome Powell, « une autre augmentation anormalement importante pourrait être appropriée à notre prochaine réunion (…) »
Depuis les déclarations de Jerome Powell, plusieurs membres du directoire de la BCE dont François Villeroy de Galhau, Gouverneur de la Banque de France, et Martins Kazaks, Gouverneur de la Banque Centrale de Lettonie annoncent les tendances pour la prochaine réunion du 8 septembre.
Martins Kazaks a déclaré :
« La probabilité et le coût de l’ancrage de l’inflation élevée actuelle dans les attentes sont inconfortablement élevés. Dans cet environnement, les banques centrales doivent agir avec force. Nous devons pouvoir discuter à la fois de 50 et 75 points de base comme hausses possibles. Dans la perspective actuelle, ce devrait être au moins 50. »
De son côté, François Villeroy de Galhau s’est ainsi exprimé :
« Avec des taux à zéro, la BCE stimule l’économie et reste loin du taux neutre, qui est estimé par les économistes à environ 1,5%. Le taux neutre devrait être atteint avant la fin de l’année. »
Autres données intéressantes, avec des taux à 0%, la BCE stimule l’économie et pour lutter contre l’inflation il est important de limiter la demande. Le taux neutre estimé par les économistes est à environ à 1,5%. Pour François Villeroy de Galhau, il sera atteint en fin d’année alors que Martins Kazaks estime qu’il devrait être atteint en début d’année prochaine. Si le timing diverge, ils sont en revanche d’accord pour dire que la prochaine annonce devait être significative.
Ces différentes annonces ont fait passer les probabilités d’une hausse 50 pdb à 100%, et de 75 pdb à 67% (contre 24% avant les déclarations de Jerome Powell).
Le risque de récession est actuellement élevé et principalement provoqué par la flambée des coûts de l’énergie et la fragilisation de la chaine d’approvisionnement. Un resserrement de la politique monétaire serait donc mal perçu si le ralentissement de l’économie est déjà visible. L’objectif pour la BCE sera donc de marquer le coup lors de sa prochaine réunion pour ne pas être assimilé à une possible récession.
Face à l’ensemble des ces enjeux économiques, les outils de SELDON FINANCE sont là pour vous accompagner dans votre gestion financière. Nos logiciels de gestion de dette (WEBDETTE) et de prospective financière (WEBPREV) vous permettront d’optimiser et d’anticiper au mieux la gestion financière de votre collectivité.